La lipidose Hépatique

La lipidose hépatique n'est pas une maladie à prendre à la légère, elle occasionne beaucoup de décès si elle n'est pas prise à temps malheureusement.  Elle est souvent observée chez les chats qui viennent de subir un gros stress comme un abandon ou un changement significatif dans leur vie (l'arrivée d'un nouvel animal, un déménagement...).

En général, cela touche souvent plus les chats obèses, mais elle a déjà été diagnostiqué chez des chats dit de poids standard suite à un bouleversement dans leur vie, la plupart du temps c'est suite à un abandon et chez les chats faisant de l'hyper attachement à leur maitre, si ce dernier décède ou délaisse le chat....

 

Quels sont les signes d'une lipidose hépatique?

 

Un chat souffrant de lipidose hépatique présentera une perte d’appétit, une déshydratation, une apathie, souvent des vomissements jaunes …On peut constater une jaunisse au niveau de la peau de l'intérieur de l’oreille, des gencives, et du blanc de l’œil. Parfois de la diarrhée et de la fièvre peuvent être constatés. 

Dans les cas les plus graves, l’insuffisance fonctionnelle hépatique est telle que des symptômes neurologiques peuvent apparaître (perte d'équilibre notamment…)

Quand le chat s’arrêt de manger,  il n’a alors plus de source d’énergie disponible à part les tissus graisseux. Afin de fournir l’énergie nécessaire aux différents organes, le gras doit être transformé au niveau du foie. Lorsque la demande est trop grande, le foie ne peut pas y répondre. Il devient alors gorgé de gras et arrête de fonctionner partiellement ou complètement. Il ne parvient alors plus à désintoxiquer l’organisme et par conséquent, les déchets métaboliques s’accumulent dans le sang.

Pour résumer, le foie va trop travailler d'où la coloration jaune du chat, car ce dernier bien que le chat ne s'alimente plus, va se gorger de graisse et  délivrer dans l'organisme des enzymes (Triglycédrides). Ces enzymes empoisonnent le chat, ne lui donnant plus l'envie de manger et le cercle vicieux s'installe.


Comment dépister la lipidose hépatique ?

 

Plusieurs tests sont disponibles pour obtenir un diagnostic de lipidose.

Dans un 1er temps,  un bilan sanguin va permettre d’évaluer la fonction des enzymes hépatiques et peut aider à diagnostiquer la cause de l’ictère (jaunisse).

Dans un 2nd temps, une échographie abdominale permet d’identifier les anomalies dûes à l’hépatite : foie volumineux, hyperéchogène (c’est-à-dire apparaissant plus brillant à l’image que la normale).

Dans un 3ème temps, il est possible de prélever un échantillon de foie (cytoponction). Cette dernière procédure est accomplie dans le but de visualiser les cellules et de confirmer le diagnostic de lipidose hépatique.


Comment soigner un chat souffrant de lipidose hépatique ?


Il est tout d’abord primordial d’assurer un support nutritif à l’animal.

Pour que le foie retrouve pleinement sa fonction, l’animal doit manger régulièrement. Par contre, les animaux affectés de lipidose sont souvent anorexiques et présentent souvent des vomissements. Souvent  le chat n’arrivera pas à s’alimenter de lui-même, la nourriture l’écœurant, d’où le gavage.

La réalimentation est progressivement instaurée puis poursuivie jusqu’à ce que l’animal se nourrisse spontanément. Il va donc falloir gaver le chat en commençant par de très petites quantités à donner souvent, puis en augmentant progressivement les quantités jusqu’à atteindre la quantité qui comblera ses besoins. Le vétérinaire vous conseillera des aliments nourrissant tels que l’A/D ou des pâtés convalescences pouvant facilement être mise en seringue.

En parallèle, le chat sera perfusé afin de corriger la déshydratation qui accompagne habituellement l’anorexie. Des antibiotiques seront administrés selon l’état fonctionnel du foie, différents suppléments vitaminiques pourront aussi être donnés au chat (vitamine B1, B12, K1..).

Des médicaments pour stimuler la faim peuvent être administrés à l’occasion.


Dans les cas les plus graves, le chat sera directement placé sous sonde gastrique afin de l’alimenter au mieux, c’est le vétérinaire qui s’occupera alors de nourrir le félin.


 

 

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